Contribution de Sites & Monuments au débat public sur l’éolien en mer : "Pour un éloignement des éoliennes au-delà des 25 milles nautiques"

Titre : Pour un éloignement des éoliennes au-delà des 25 milles nautiques

Sites & Monuments - SPPEF, fondée en 1901, est la plus ancienne association française dédiée à la protection des patrimoines naturels et bâtis en France. Reconnue d’utilité publique en 1936, elle est agréée au niveau national pour la protection de l’environnement depuis 1978.

La carte des zones propices pour le développement de l’éolien en mer sur la façade Nord Atlantique-Manche Ouest (NAMO), que Sites & Monuments suit particulièrement, n’est en rien satisfaisante.

Une nouvelle zone propice immense (770 km²), extrêmement proche du littoral (10-15 km), ferait notamment face à toute la baie des Sables d’Olonne et à la côte sauvage de l’île d’Yeu. Ce littoral comporte de nombreux sites classés ou inscrit, l’implantation devant, en outre, être réalisée en pleine zone Natura 2000 (voir notre contribution développée).

Les propositions pour la façade NAMO sont, pour la plupart, incompatibles avec les préconisations d’éloignement des éoliennes des côtes de Commission supérieure des sites, perspectives et paysages (voir ici) et du Conseil national de la protection de la nature (voir ici) émises dans leurs avis respectifs de juin et juillet 2021.

Constatant l’insuffisance des distances aux côtes proposées, la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages vient de réaffirmer, dans sa séance du 4 avril 2024, la nécessité de placer les éoliennes « à grande distance » du littoral.

Les propositions pour la façade NAMO ne sont pas plus conformes à l’esprit de la Loi d’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023. Celle-ci énonce en effet que les implantations futures "devront se situer prioritairement en zone économique exclusive (ZEE), à 22 km au moins des côtes".

Nous considérons, pour notre part, que l’essentiel des risques de conflits d’usage s’efface au-delà d’environ 25 milles (46 km) de la côte : pêche, plaisance, dégradation paysagère, risques pour les espaces naturels sensibles, servitudes réglementaires.

Au vu de ces constatations, l’avis de Sites & Monuments – SPPEF est globalement défavorable pour toutes les façades dont les zones propices pour le développement de l’éolien en mer ne respectent pas le critère de distance énoncé ci-dessus.

Contribution développée et illustrée : https://www.sitesetmonuments.org/eolien-en-mer-des-propositions-inacceptables-pour-le-littoral-vendeen

Julien Lacaze
Président de Sites & Monuments – SPPEF
Association reconnue d’utilité publique, agréée pour la protection de l’environnement

Lire notre contribution sur le site de la CNDP